Open Data culturel à Rennes

Lors des conférences sur l’ouvertures des données culturelles à la Cantine Numérique de Rennes, musées et bibliothèques nous ont fait part de leurs retours d’expériences. Le Cosmonaute et le Robot échangent quelques pensées à propos.

Avec Le Robot et Le Cosmonaute.

Le Cosmonaute — Que lis-tu?

Le Robot — Le résumé de l’atelier-conférence de autour de l’Open Data culturel Rennais, écrit par le Collectif Open Data Rennes.

Par une heureuse coïncidence, le Cosmonaute y était. Ils discutèrent donc de ce qui s’y est dit.

Le Cosmonaute — Parmi toutes les choses intéressantes, je retiens la présentation de Jean-Pierre Besnard, du groupe Ouest France, sur le service Infolocale.fr. C’est une plateforme complète de recueil et de diffusion des événements culturels locaux.

Les données de l’agenda s’ouvrent doucement sur data.infolocale.fr, avec un bel effort de simplification technique à destination des petits organismes locaux et une API pour les développeurs.

Le Robot — La licence est encore un peu restrictive… et seuls les événements de la journée en cours et du lendemain sont disponibles. Une ouverture bien timide.

Le Cosmonaute — Certes. Entends bien, toutefois, la prudence des directions de ces grands groupes à l’égard de ces projets. Jean-Pierre Besnard nous expliquait comment son équipe a pu les convaincre: ouvrir ses données sur le Web, c’est étendre son audience (attirer de nouveaux organismes pour la publication d’annonce culturelles ou les gens qui ne lisent pas les journaux du groupe). Les résultats sont importants, nous a-t-il affirmé.

Mais le robot ne l’écoutait plus. Ses circuits étaient déjà en cours de connexion sur un autre sujet…

Le Robot — Quelqu’un de la Bibliothèque Nationale de France est venu vous parler de leur projet Open Data, n’est-ce pas?

Le Cosmonaute — Oui, Romain Wenz nous a brillemment présenté le portail data.bnf.fr. C’était passionnant!

Ils ont beaucoup travaillé sur la sémantique, en s’appuyant sur le modèle de graphe RDF. Concrètement, le référencement naturel des autres sites de la BNF, comme Gallica, aura été considérablement amélioré.

Le RobotLinked data, qu’ils disaient, linked data!

Le Cosmonaute — En tout cas, encore un bel argument pour justifier un projet d’ouverture de données.

Pour finir, Romain Wenz nous a montré l’atelier; un espace d’expérimentation en libre accès, autour des données du portail.

Le Robot — Fort intéressant!

Puis, tandis qu’ils jasaient des nombreuses autres interventions et retours d’expériences de la part de musées, bibliothèques de quartier ou associations culturelles…

Le Cosmonaute — En fin de compte, tous les gestionnaires de données ont témoigné de la nécessité de retravailler leurs données brutes avant de les mettre à disposition: tri, filtre (il peut y avoir des données privées ou confidentielles), structuration et (surtout) documentation des fichiers.

Enfin, nombreux sont ceux qui se sont confronté à leur propre outil de gestion de base de donnée. Beaucoup utilisent des solutions propriétaires et fermées. Ils n’ont pour ainsi dire aucun contrôle sur leurs données.

Le Robot — Une prise de conscience?

Le Cosmonaute — Oui, sans aucun doute. Ils comprennent que ces solutions sont contraignantes et très coûteuses lorsqu’il est temps d’exporter les données.

Peut-être, certains ressentent-ils désormais ces mêmes contraintes dans la pratique de leur métier?

Le Robot — Rappelons ici la nécessité des formats standards et libres pour l’avenir de l’Open Data et du Web, comme Tim Berners-Lee l’explique très clairement.

Sur ces mots, ils prirent congé l’un de l’autre, en parfait accord.